Peut-on évoluer dans un milieu professionnel qui semble inadapté à nos attentes, à nos envies et notre façon de penser le monde ? Est-ce à nous de nous adapter ou au monde de s’adapter à nous ? Et attendant de refaire le monde, comment survivre en milieu hostile ?
Autour de moi, je ressens une réelle lassitude des jeunes trentenaires au travail. Beaucoup d’entre eux ont envie, ou plutôt besoin, de faire un break ou réfléchissent à devenir plus autonome (le freelance, le statut d’autoentrepreneur, la création d’entreprise). Il y a bien sûr la crise et le chômage qui guettent. Néanmoins il y a un gros malaise, le sentiment de participer à une vaste mascarade, une organisation bancale en perte de sens.
Bon ok, je ne suis pas vraiment optimiste. Mais quelles sont les perspectives ? Dans la plupart des entreprises, l’heure est à la morosité, à l’improvisation managériale, quand il y a une politique de management. Motiver, donner envie, favoriser le travail collaboratif et le partage d’expérience : voilà des mots que l’on nous rabâche mais dont on ne voit pas souvent la couleur. Le discours sur le travail est en avance sur les pratiques réelles. On nous vend lors de notre apprentissage des concepts merveilleux de « co-création de valeur », de « partage », de « hiérarchie horizontale ». J’attends. J’ai essayé d’aller dans ce sens dans ma boite et j’ai proposé des projets pour sortir de mon cadre, pour le redessiner en un peu plus grand, mais je me suis pris un gros mur. Un gros mur très dur qui fait mal à l’estime de soi. Aïe.
Alors quelles sont les solutions ? Errer de boîte en boîte en attendant de trouver la bonne ? Peut être. Mais alors il faut un moral en béton armé. Être heureux avec ce qu’on a ? C’est plus prudent. Un peu trop peut-être… Alors pour le moment, je n’ai pas encore de réponse à cette question. Ce qui est sûr c’est qu’il faut garder la foi, s’accrocher à l’idée qu’il doit être possible de travailler autrement. Reste à savoir comment.
Et vous, quelle est votre expérience au boulot ?
